RENDEZ-VOUS EN FRANÇAIS, CON PASCAL ROY – Le 4 avril dernier, Sarah Halimi, une femme juive de 65 ans, a été torturée, battue à mort puis défenestrée depuis son appartement parisien par un de ses voisins, Kobili Traore, un jeune homme au passé de délinquant violent notoire qui, selon les avocats de la famille, avait traité la victime de «sale juive» par le passé. Ce meurtre, qui réveille le terrible souvenir de l’assassinat antisémite d’Ilan Halimi par le «gang des barbares» en 2006 (quoique sans aucun lien de parenté), suscite une vive émotion dans la communauté juive, qui demande que le caractère antisémite du meurtre soit reconnu. Comme le souligne Gilles-William Goldnadel, un des avocats de la famille de Sarah Halimi, la société et les autorités françaises sont encore réticentes à reconnaître l’antisémitisme musulman.